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Comment avance la reconnaissance internationale des vaccins cubains contre la COVID-19, y compris l'évaluation par l'OMS ?

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f0031799Les études cliniques réalisées ont démontré que les vaccins cubains contre la COVID-19 sont efficaces à plus de 90%.

Plus d'un an après le début de la vaccination de masse contre la covid-19 dans notre pays, les vaccins cubains contre la pandémie continuent de prouver qu'ils sont sûrs, efficaces et capables de contrôler l'épidémie, y compris contre les nouveaux variants hautement contagieux du virus qui sont apparus dans le monde.

La preuve en est, d'une part, le contrôle durable de l'incidence de la maladie sur l'Île et, d'autre part, la reconnaissance internationale croissante que les vaccins cubains ont obtenue, indépendamment de l'avancement du processus de reconnaissance par l'Organisation mondiale de la santé (oms).

Au cours d’un entretien, le Dr Eduardo Martinez Diaz, président du Groupe d’entreprises BioCubaFarma, a fait référence aux caractéristiques qui distinguent les vaccins cubains, aux preuves qui démontrent leur efficacité, à la reconnaissance internationale qu'ils ont obtenue, ainsi qu’au processus d'évaluation de l'oms.

– Quelles caractéristiques distinguent les vaccins cubains contre la covid-19 ?

– Les vaccins cubains contre la covid-19 présentent plusieurs caractéristiques qui les distinguent des autres vaccins qui ont été mis au point.

Premièrement, ils ont prouvé qu'ils étaient très sûrs. Après des dizaines de millions de doses appliquées, à Cuba et dans d'autres pays, il a été observé que les effets indésirables sont légers et d'une fréquence très faible, y compris dans la population pédiatrique âgée de deux à 18 ans, une expérience unique au monde à ce jour.

Ils ne sont pas le fruit du hasard ; la nature même des plateformes technologiques utilisées et la conception des vaccins les justifient. Deuxièmement, ces vaccins ont une grande thermostabilité. Contrairement à d'autres qui exigent des conditions de stockage particulières à des températures de congélation, les nôtres peuvent être stockées entre 2 et 8 degrés Celsius.

Il a même été démontré qu'ils conservent leurs caractéristiques de qualité à des températures supérieures à 30° Celsius pendant au moins une semaine, ce qui les rend intéressants pour une utilisation dans les pays pauvres où il est difficile de maintenir la chaîne du froid de l'immunogène.

Troisièmement, les vaccins cubains se sont avérés très efficaces.

Les études cliniques réalisées ont démontré une efficacité supérieure à 90 %. Mais la preuve la plus importante de l'efficacité de nos vaccins a été l'impact obtenu dans la réduction de la transmission de la maladie à Cuba, à partir d'octobre 2021, alors que 60% de la population avait été vaccinée à l'aide des vaccins Abdala et Soberana.

- Quelle a été l'efficacité des vaccins cubains contre le variant Omicron ?

– Les vaccins cubains se sont révélés efficaces contre le variant Omicron, le variant le plus contagieux de cette maladie, connu à ce jour.

Les preuves épidémiologiques le démontrent. Autrement dit, à Cuba, contrairement à la plupart des pays du monde, le pic d'infections avec le variant Omicron et ses sous-variants a été plus faible que les précédents, y compris le pic avec le variant Delta.

Il ne fait aucun doute que l'efficacité des vaccins mis au point par nos scientifiques contre ces nouvelles souches du sars-cov-2 et la stratégie de vaccination ont beaucoup à voir avec ce comportement sur l'Île.

Nous avons constaté dans des études de laboratoire, réalisées à Cuba et dans d'autres pays, que les anticorps induits par les vaccins cubains neutralisent le variant Omicron. Alors que certains vaccins font état d'une diminution jusqu'à 20 fois de la capacité à neutraliser le variant Omicron du sars-cov-2, par rapport à l'original, les vaccins cubains ne diminuent cette capacité de neutralisation que de deux fois.

Ce phénomène que nous observons peut être expliqué par la nature de l'antigène que nous utilisons et la conception même de nos vaccins.

Les vaccins Abdala et Soberana utilisent l'antigène rbd, c’est-à-dire la région de la protéine spike (S), qui se lie au récepteur du virus dans la cellule.

On a constaté que l'antigène rbd induit des anticorps neutralisants contre une région conservée de cette protéine parmi les différents variants du virus, peut-être en raison de l'importance de cette région dans la fonctionnalité du virus. Par conséquent, des mutations dans cette région de la protéine ne sont pas sélectionnées.

Cependant, lors de l'immunisation avec la protéine spike (S) complète, cette région conservée n'est pas immunodominante, c'est-à-dire que des anticorps sont induits de manière préférentielle contre d'autres zones de la protéine, où il existe un taux de mutation élevé, et où se produit un processus de sélection pour les variants qui échappent à la reconnaissance des anticorps neutralisants.

La plupart des vaccins actuellement sur le marché utilisent la protéine spike (S) comme antigène, ce qui a généré le phénomène de pics pandémiques successifs en raison de l'apparition de variants du virus qui échappent à l'immunité générée par ces vaccins.

Nous défendons l’hypothèse que les vaccins basés sur l'antigène rbd peuvent constituer un rappel universel pour le reste des vaccins contre la covid-19, en amplifiant une immunité protectrice contre les différents variants du virus sars-cov-2 qui ont circulé ou qui pourraient apparaître à l'avenir.

Récemment, plusieurs groupes de scientifiques dans le monde ont publié des articles soutenant cette hypothèse.

– Comment progresse la reconnaissance internationale des vaccins cubains ?

– Tous ces résultats ont été publiés dans des revues scientifiques reconnues, c'est-à-dire qu'ils ont été examinés par des experts internationaux, dans le cadre d'un processus d’évaluation par les pairs, comme on l'appelle.

À ce jour, plus de 20 articles scientifiques ont été publiés dans des revues prestigieuses et d'autres rapports sont en cours d’élaboration.

Les vaccins cubains ont également été évalués par les autorités réglementaires de plusieurs pays, qui ont finalement accordé une autorisation d'utilisation d'urgence.

Pour l'instant, huit pays ont accordé cette autorisation et d'autres sont en train de l'évaluer.

Récemment, un groupe d'experts et de scientifiques provenant d'institutions prestigieuses des États-Unis, des Caraïbes et d'Afrique a visité notre pays et a eu accès à toutes les informations disponibles sur les résultats obtenus. Ils ont tenu des réunions avec des spécialistes, des médecins, des scientifiques et des technologues, tant dans les institutions de santé que dans les installations de biotechnologie, et après avoir reconnu le travail effectué et la qualité des vaccins cubains, ils ont publié un rapport public.

– Comment se déroule le processus d'évaluation et de reconnaissance des vaccins cubains par l'oms ?

– Le processus de reconnaissance par l'oms a débuté cette année, et plusieurs étapes ont été franchies conformément aux procédures établies.

Les informations du dossier du vaccin Abdala ont été envoyées et des échanges sont en cours avec ces autorités.

Toutefois, l’une des composantes du processus d'évaluation a pris du retard.

Le retard est dû à la visite d'experts de l'oms dans les usines où sont fabriqués les vaccins.

Nous avions prévu que cette visite aurait lieu à la fin de cette année, dans les installations de production du complexe biotechnologique cigb-Mariel, où nous transférons la production du vaccin Abdala.

Même si la ligne de production, où s'effectuent les opérations de formulation, de remplissage et de conditionnement de ce complexe, est déjà active et en phase de production, la ligne où sont fabriqués les produits recombinants accuse des retards dans sa mise en marche.

Ce retard est dû au fait que les paiements n'ont pas été effectués à la société chargée de la mise en service des équipements et des systèmes de cette ligne de production.

Nous tentons d'effectuer les paiements depuis neuf mois, mais nous n’y sommes pas parvenus en raison du refus de plusieurs banques d'effectuer l'opération de transfert.

Malgré ces difficultés, nous avançons et nous espérons qu'en 2023, l'oms pourra achever son processus d'évaluation.