Cuba: La gravité de la situation exige plus d'actions que de paroles
- Écrit par Roberto Morejón
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Le gouvernement cubain cherche à réorienter son infrastructure productive vers des secteurs essentiels à la résilience face à l'adversité et au développement, tout en étant à l'écoute des segments de la population les plus touchés par les difficultés.
Dans un pays où les effets de l'asphyxie imposée par les États-Unis via le blocus se font cruellement sentir, il est urgent de trouver des sources de devises, actuellement en baisse, pour au moins maintenir les services et les soins de base, car il est impossible de couvrir tous les besoins.
Le ministre de l'Économie et de la Planification, Joaquín Alonso, a jugé essentiel de stimuler la production, en particulier alimentaire, et d'exploiter davantage les capacités industrielles.
La situation ne sera pas facile avec la crise du système électrique, principalement due au report des réparations majeures, mais au moins l'économie, durement touchée en 2024 par une contraction de 1,1 %, a bénéficié de la réduction de l'important déficit budgétaire.
L'année fiscale 2024 s'est clôturée avec un déficit budgétaire de 6,5 % du produit intérieur brut, après une réduction des dépenses annuelles, ce qui constitue une rupture avec la tendance à la hausse des dernières années.
Cela contraste avec le déficit budgétaire, qui a augmenté de 35 % en 2023, et avec l'excédent enregistré par le pays au cours des quatre premiers mois de 2025.
Les experts affirment que ce succès est dû à une discipline accrue, à la lutte contre l'évasion fiscale et à une collecte rigoureuse des impôts et des amendes.
Il s'agit de la principale source de financement à Cuba pour les segments de la population actuellement les plus touchés par les faibles retraites, l'inflation et d'autres indicateurs de la gravité de la crise économique actuelle.
Le gouvernement cubain a annoncé une augmentation des retraites à un niveau qui, bien qu'il ne réponde pas encore pleinement aux attentes, améliore la situation des retraités et des bénéficiaires de l'aide sociale.
Nombre d'entre eux sont confrontés à des situations tendues, leurs revenus ne leur permettant pas de survivre au mois, une réalité à laquelle le pays entend remédier lorsque la conjoncture économique le permettra.
Le président Miguel Díaz-Canel a récemment déclaré que la gravité de la situation exige plus d'actes que de paroles, même si nous aurons toujours le devoir de les mettre en pratique et, surtout, de les honorer devant le peuple.
Cuba poursuit sans relâche de nouvelles voies, sans oublier que le principal obstacle à leur réalisation est extérieur. (Source : Radio Habana Cuba)
