Le passage de Melissa restera gravé dans la mémoire de Holguín
- Écrit par Claudia Laura Rodríguez Zaldívar
- Published in Holguín
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Photos: Juan Pablo CarrerasLorsque les habitants de Holguín ont senti les vents de l'œil de l'ouragan Melissa dans la nuit de mercredi, avec des vitesses supérieures à 180 kilomètres à l'heure, ils se sont souvenus de phénomènes passés — Flora (1963), Ike (2008), Sandy (2012).
Le premier à subir les assauts a été le village de San Germán, à Urbano Noris, où le phénomène a pénétré le territoire; tandis que le vent rugissait contre les fenêtres et les portes et que les précipitations incessantes, commencées la veille, érodaient les murs et les fondations, la peur s'est répandue comme une odeur nauséabonde.
Pour un village qui, jusqu'à il y a quelques mois, avait souffert d'une des plus longues périodes de sécheresse et réclamait la pluie, les plus de 200 millimètres d'eau apportés par Melissa, sur des sols déjà saturés, ont été une sorte de malédiction, provoquant des inondations dans les zones basses et proches des rivières.
La préservation de la vie étant la priorité, environ 170 000 personnes résidant dans des zones à risque ont été mises à l'abri dans des centres d'évacuation et chez des parents ou des amis, un chiffre qui est passé à plus de 200 000 en raison du débordement des cours d'eau dans des localités telles que Cauto Travesía, à Urbano Noris, et Velasco, à Gibara.
En direction du nord-est, l'ouragan a touché plusieurs communautés telles que Cacocum, Antilla et le chef-lieu, où il a provoqué de graves glissements de terrain et des débordements dans 13 barrages, tels que Mayarí, Nipe et Cacoyugüín, qui ont reçu plus de 198 millions de mètres cubes d'eau.
Pendant les quatre heures qu'a duré le passage de l'œil du cyclone sur le territoire, le phénomène météorologique a laissé derrière lui une traînée d'arbres tombés, de rues obstruées, de réseaux électriques et téléphoniques endommagés, ainsi que des dégâts dans les travaux publics et des effondrements partiels ou totaux de toitures d'habitations. Après son passage, près de la localité de Guatemala, à Banes, l'évaluation des dégâts a commencé et des équipes spéciales ont été déployées pour les opérations de sauvetage dans les communautés inondées, notamment Estrada, à Urbano Noris, et Santa María, à Cacocum, où près de 28 personnes de tous âges ont été mises en sécurité.
Dès la phase d'information, le Conseil provincial de défense et ses groupes de travail ont créé les conditions nécessaires pour minimiser les dommages matériels et humains, ce qui a permis d'éviter des dégâts graves dans les établissements de santé publique, les établissements d'enseignement, l'aéroport Frank País, les parcs solaires photovoltaïques et la centrale thermoélectrique Lidio Ramón Pérez. Sur le plan économique, les secteurs les plus touchés sont l'agriculture, avec des dégâts importants sur les cultures de bananes, de haricots, de maïs, de manioc et de légumes dans plusieurs municipalités, et les communications, qui ont enregistré la perte du signal de télévision numérique et d'environ 20 000 services technologiques.
Les habitants de Holguín, en pleine phase de reconstruction, déplorent les pertes matérielles causées dans l'est du pays par l'ouragan Melissa, mais se réjouissent du miracle d'avoir préservé la vie face à un phénomène d'une grande intensité qui restera dans l'histoire de Cuba.
