El tiempo - Tutiempo.net

Résoudre les problèmes aux côtés du peuple

  • Published in Cuba
  • Hits: 531

Canel RecorridoEn janvier, Diaz-Canel et Morales Ojeda ont visité des entreprises où sont menées des expériences économiques et sociales réussies, ce qui n’est pas la règle, mais l'exception. À partir de février, ils se rendront dans des lieux où les choses ne fonctionnent pas bien.

Miguel Diaz-Canel Bermudez, Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste et président de la République, et Roberto Morales Ojeda, membre du Bureau politique et secrétaire de l'Organisation du Comité central, ont repris le 8 février les échanges dans les municipalités de tous les territoires, « afin de poursuivre le dialogue avec notre peuple ».

« Lors de la tournée précédente, nous avons visité des expériences réussies dans tout le pays. Aujourd'hui, nous nous rendons dans des lieux où les choses ne fonctionnent pas aussi bien, afin de chercher ensemble des solutions », a déclaré Diaz-Canel sur le réseau social X.

Le « deuxième cycle » de rencontres et de débats entre la direction du Parti et le peuple, qui se poursuivra tout au long de l'année dans différentes municipalités, a débuté cette fois dans la localité de Ciro Redondo, qui compte plus de 30 000 habitants et dont la base économique est la production de canne à sucre, de sucre et de ses dérivés.

Le centre de reproduction des entomophages et des entomopathogènes (CREE) de l'entreprise sucrière de Ciro Redondo, l'une des centaines que compte le pays – un projet à long terme promu par Fidel – a été le premier établissement visité. Le laboratoire, qui est un joyau de la science et de la culture du savoir-faire local, a fait ses preuves au fil des ans, mais en ce début d'année 2024, les résultats n’ont pas été bons.
Carmen Taboada, sa directrice, a indiqué que les 15 travailleurs du centre maintiennent six lignes de production, auxquelles ils en ont récemment ajouté une nouvelle et en ajouteront bientôt une autre.

En 2023, leurs produits, 100 % respectueux de la nature, ont permis, par exemple, de réaliser quatre applications pour lutter contre les parasites de la canne à sucre dans toutes les plantations de l'entreprise, ainsi que le traitement pourle contrôle des parasites sur 5 000 hectares plantés de diverses cultures.

Les travailleurs de CREE, pour la plupart des femmes, ont trouvé des solutions pour la durabilité de leurs offres, cependant, le manque d'approvisionnement en cire d'abeille et en miel, base de l'alimentation des plantes-hôtes et des larves, les a empêchés de maintenir le rythme de la production de produits biologiques.
L'année dernière, ils ont mis à la disposition de leurs clients plus de quatre millions de spécimens pour lutter contre les parasites, mais le manque d'approvisionnement en janvier et début février de cette année les a contraints à réduire l'offre à seulement 100 000 larves, soit moins d'un tiers de ce qu'ils produisaient mensuellement en 2023.

Garantir l'approvisionnement en cire et en miel du CREE de Ciro Redondo est du ressort des entreprises d'AzCuba, qui doivent prendre les dispositions nécessaires avec les entreprises agricoles.

Grâce à l'intervention du gouvernement provincial, face à l'absence de réponse du fournisseur officiel, le laboratoire a récemment reçu de la cire et du miel pour travailler pendant six mois, mais en janvier et dans les premiers jours de février, il ne les a pas eus à temps, il pourra cependant récupérer les retards progressivement, « mais ce n'est pas une façon de travailler », a déclaré Diaz-Canel.

C'est un exemple de complaisance, de passivité, de bureaucratie, a souligné le chef de l'État. Et cela ne peut pas se produire lorsque quelque chose manque quelque part. C'est un produit cubain, il n'a pas besoin d'être importé, et il est de notre responsabilité de le garantir, a-t-il ajouté.

QUAND LA CENTRALE BIOÉLECTRIQUE FONCTIONNERA-T-ELLE ?

Accompagnés des autorités provinciales, ils ont ensuite visité la centrale bioélectrique Ciro Redondo, d'une capacité installée de 60 mégawatts (MW).

Il s'agit d'un énorme investissement sous la forme d'une entreprise mixte destinée à fournir de l'électricité et de la vapeur à l'usine voisine du même nom, et à fournir le surplus, qui est le plus gros de la production, au Système électrique national. Or, depuis 2020 – après la construction civile et technologique, commencée en 2016 – elle n'a pas atteint la stabilité dans son fonctionnement, et a empêché la raffinerie de faire la récolte de canne à sucre, à l'exception de quelques mois, alors que des dizaines de millions de dollars y ont également été investis, au point d’en faire la sucrerie la plus moderne du pays.

Le colosse dispose d'une capacité suffisante, pour autant que la centrale bioélectrique fonctionne de manière stable, pour produire l'un des sucres les moins chers et de la meilleure qualité de Cuba, tout en ayant une grande capacité de production. « J'ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi, en plus de trois ans, un tel investissement n'a pas donné de résultats », a déclaré Diaz-Canel aux dirigeants cubains et au responsable chinois chargé de l'aspect technique.

« Ici, nous avons enterré l'argent du pays », a déclaré le président, qui a ordonné une discussion approfondie avec les parties prenantes, nationales et étrangères, sur les problèmes que rencontre cette centrale électrique.

Dans les environs se trouve l'usine de torula de la sucrerie Ciro Redondo, paralysée par manque de broyage dans la raffinerie et par les limitations à l'importation d'intrants pour le démarrage, entre autres, de la ligne de production de Fitomas-e. En outre, la fabrique de glace, son troisième produit de base, ne fonctionne pas, faute d'électricité, entre autres difficultés.

La torula s'est révélée être un excellent aliment pour animaux et Cuba possède une expérience inégalée dans le monde en matière de production de ce produit.

Le personnel technique de l'usine est également en mesure de diversifier la gamme avec des levures, du miel protéique, du miel d'urée et d'autres produits.
Le Fytomas-e est un biostimulant de qualité pour diverses cultures, mais les contraintes financières liées à l'achat de phosphates et de sulfate d'ammonium, entre autres intrants qui doivent être importés, limitent le démarrage de l'installation, bien entretenue et bien conservée.

L'usine de glace peut disposer de technologies permettant de fabriquer des glaces et d'autres produits de petite restauration, et de conserver des produits tels que les viandes.

Les trois lignes de production de l'usine : le torula, le Fitomas-e et la glace, ainsi que d'autres variables, sont sévèrement limitées dans leur fonctionnement. Plus d'une centaine de travailleurs, qui dépendent de cette usine, attendent qu’elle reprenne son fonctionnement.

Le président cubain s'est enquis auprès des responsables de l'UEB et de l'entreprise des alternatives pour la faire avancer, comme les exportations, l'accès aux crédits et les capacités dont ils disposeraient pour utiliser ces alternatives ou d'autres idées d’affaires qui existent et qui marchent bien. C'est l’une des clés pour sortir de la léthargie. Mais il n'a pas eu de réponses convaincantes de la part des dirigeants et des spécialistes.

Devant le manque d'initiatives des responsables pour chercher eux-mêmes des solutions et ne pas attendre qu'elles viennent d'en haut, depuis AzCuba, le Secrétaire à l'organisation du Comité central du Parti, Roberto Morales Ojeda, a recommandé de poursuivre la réflexion sur ce qui pourrait être fait d'autre pour pallier les limitations qu'ils rencontrent aujourd'hui.

Bien que la principale limitation de la sucrerie Ciro Redondo soit la paralysie de la centrale bioélectrique, ils ne se sont pas arrêtés pour autant. Leurs plantations sont liées à d'autres sucreries et ils sont déterminés à accroître les cultures variées.

Ils ont réussi, par exemple, à cultiver les haricots dont ils ont besoin durant l’année, et à augmenter la culture des bananes, des patates douces, des citrouilles, des légumes, la production d'huile végétale et d'autres produits. Ils s’efforcent également de produire davantage de protéines animales.

Bien que cela ne réponde pas à la demande de la population de la municipalité et ne contribue pas faire baisser les prix, la sucrerie locale est en mesure de couvrir une bonne partie de ces besoins. C’est un lieu, a souligné Diaz-Canel, où il ne devrait pas y avoir de problèmes d'alimentation.

Sur les 40 000 hectares de la sucrerie, 25 000 sont consacrés à la canne à sucre, mais seulement 14 000 ont été plantés, et les rendements, faute d'engrais et de pesticides, ont chuté de 46 tonnes par hectare en 2023 à 42 en 2024.

RECHERCHER DES ALTERNATIVES : LA QUESTION

Comme il est de coutume dans cette dynamique de travail de la direction du Parti, dirigée par son Premier secrétaire et le Secrétaire à l'Organisation, la journée s'est achevée par un échange avec les membres des comités municipaux et provinciaux du PCC, entre autres responsables locaux, afin d’évaluer ce qui est fait en fonction des priorités du pays pour 2024. À cette occasion, la stratégie est que les autorités de la municipalité visitée et celles de la province donnent des informations sur leurs activités.

Avant l'échange, Diaz-Canel et Morales Ojeda ont visité la polyclinique locale et, en sortant, ils ont rencontré un grand nombre d'habitants de Ciro Redondo.

Diaz-Canel les a informés qu'ils avaient visité des entreprises où les choses ne marchent pas bien, ce qui ne veut pas dire qu’ici le travail est mal fait, mais qu’il a été décidé de se rendre dans des entreprises où il y a des problèmes.

« Nous avons formulé quelques critiques et, surtout, nous avons discuté avec les personnes qui gèrent ces entreprises afin de trouver des alternatives afin de surmonter les problèmes. »

Le fait de reconnaître ce qui fonctionne mal et qui peut être surmonté avec les collectifs dans chaque lieu, et en s’inspirant de ce qui se fait de bien dans d'autres lieux, peut nous amener à surmonter les problèmes par nous-mêmes, a-t-il expliqué.

Pourquoi certains, malgré le blocus, obtiennent-ils des résultats, alors que d'autres n'y parviennent pas, a-t-il demandé. Ce sera le système de travail que nous maintiendrons dorénavant, a-t-il dit.

« Chaque mois, nous nous rendrons dans toutes les provinces et, dans chaque province, nous visiterons une commune différente. Ce sera donc une année de travail très intense, au cours de laquelle nous visiterons presque toutes les communes, si bien que nous aurons une expérience de la manière dont on travaille et, surtout, cela nous permettra d'aider à résoudre les problèmes et de partager les expériences afin que les gens aient d'autres références pour continuer à aller de l’avant et à surmonter les difficultés actuelles », a-t-il conclu.