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Les plus de 400 millions d'une autre infamie contre Cuba

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f0031883Une juge fédérale du sud de la Floride, invoquant le Titre III de la Loi Helms-Burton, a ordonné à quatre compagnies de croisière ayant inclus Cuba dans leurs itinéraire de payer plus de 400 millions de dollars pour de soi-disant dommages à une entreprise étasunienne.

Après une année reconnue comme l'une des plus difficiles de l'histoire révolutionnaire, une nouvelle action s'ajoute à la liste des actes de vilénie des États-Unis contre notre pays.

Beth Bloom, une juge fédérale du sud de la Floride, invoquant le Titre iii de la Loi Helms-Burton, a ordonné à quatre compagnies de croisière ayant inclus Cuba dans leurs itinéraires de payer plus de 400 millions de dollars pour des dommages présumés à la société étasunienne Havana Docks, qui avait la concession pour exploiter certains des quais du port de La Havane avant le triomphe de la Révolution.

Cette décision fait suite à un jugement rendu en mars, dans lequel Bloom avait conclu que les quatre compagnies - Carnival, msc s.a., Royal Caribbean et Norwegian - avaient commis des « actes de trafic » et s'étaient livrées à un « tourisme interdit » en emmenant des voyageurs étasuniens à Cuba et en utilisant des installations portuaires à La Havane « confisquées par Castro ».

Ce paragraphe, reproduit par une dizaine de médias américains, et qui a été rapidement relayé par les réseaux sociaux, mérite quelques commentaires.
Le pays de la « liberté » reconnaît-il qu'il existe pour eux un « tourisme interdit » et, par conséquent, un tourisme « autorisé » ? Qu'en est-il de la liberté de voyager bien haut claironnée ?

Bien sûr, nous connaissons la réponse : les citoyens des États-Unis ne peuvent pas se rendre à Cuba, cela leur est interdit.

Un autre point. Ce n'est pas Fidel Castro qui a confisqué ces propriétés, c'est le gouvernement cubain qui a fait usage de sa souveraineté, comme il sied à toute nation indépendante dans le monde.

Les éléments avancés sont faux. En fait, les États-Unis n'ont jamais voulu négocier sur la question des propriétés nationalisées, et n'ont pas non plus autorisé leurs entreprises concernées à négocier.

La commission des réclamations avait, à l'époque, accepté 5 911 demandes d'indemnisation, mais il n'a jamais été possible de vérifier si ces demandes et évaluations étaient vraies, si elles étaient dupliquées ou si des documents falsifiés étaient utilisés.

Le 6 juillet 1960, le Gouvernement révolutionnaire promulgua la Loi 851, complémentaire à la Constitution de 1959, qui établissait le principe de l'expropriation obligatoire pour cause d'utilité publique.

La législation établissait la forme et la manière d'indemniser les biens nationalisés au moyen des obligations de la République émises à cet effet, et prévoyait la nomination d'experts pour évaluer ces biens en vue de leur paiement par l'amortissement de ces obligations, qui serait effectué sur un fonds créé à la Banque nationale de Cuba, appelé Fonds pour le paiement des expropriations de biens et de sociétés de ressortissants des États-Unis d'Amérique.

Ce fonds serait alimenté annuellement par 25% des devises étrangères correspondant aux achats de sucre que les Etats-Unis effectuaient chaque année à Cuba.

Les bons porteraient un intérêt de 2 % par an et commenceraient à être remboursés dans pas moins de 30 ans.

Sachant que la forme de paiement était le sucre, Washington interrompit l'achat de sucre, portant ainsi préjudice à ses citoyens en rendant la Loi 851 impraticable.

Le blocus total a suivi en février 1962, jusqu'à l’adoption de la Loi Helms-Burton.

L'objectif de la sanction contre les navires de croisière est plus que clair. Ils ne se cachent même pas pour le dire. Selon les médias de Floride, « l'amende de plusieurs millions de dollars constitue un avertissement pour les investisseurs potentiels et ceux qui souhaiteraient faire des affaires avec le Gouvernement cubain ».