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Diaz-Canel: Nous devons construire le bien-être du pays entre tous

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0027708504 entreprises déclarent des pertes d'exploitation, alors que 320 d’entre elles avaient prévu des bénéfices et 182 n’ont pas liquidé leurs impôts de l’année.

Nous devons veiller à ce que la stratégie de développement territorial dispose d'un système productif local solide, et pour cela, le tissu d'entreprises, qu'il soit étatique ou privé, doit payer ses impôts à la municipalité, a souligné Miguel Diaz-Canel Bermudez, Premier secrétaire du Comité central du Parti et président de la République, lors de son intervention devant la Commission des affaires économiques, dans le cadre des activités préalables à la 9e Session ordinaire de l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire.

À cet égard, il a affirmé que nous n'allons pas développer le pays en appliquant les mêmes choses dans tous les endroits, car chaque territoire a des particularités dont il faut tenir compte. Ce qu'il faut, c'est que les municipalités, avec leurs facultés ou le potentiel que leur confère leur autonomie, puissent résoudre un groupe important de problèmes. Si la municipalité se renforce, la province se renforce aussi et le pays également, a-t-il dit.

Le président a souligné la nécessité d'aller vers un processus de redimensionnement des entreprises dans deux directions : la subordination des entreprises afin de parvenir à l'autonomie dans les municipalités, et la structure d’entreprise, dans laquelle il est nécessaire de réduire l'appareil administratif et bureaucratique.

Diaz-Canel a également attiré l'attention sur le mode d’élaboration des registres des coûts et des dépenses, sur l'existence d'inefficiences dans entreprises qui sont ensuite épongées par le budget de l'État, affectant ainsi les dépenses sociales, et sur le rôle des territoires pour agir à la base et réglementer de manière effective la question des prix abusifs.

Ces entreprises, y compris d’État, mettent tous les coûts du salaire sur le produit phare de l'entreprise, et quand les opportunités sont mal exploitées, des distorsions apparaissent. Certains veulent faire des bénéfices sans en faire plus, sans être efficaces et en distribuant des primes à tout prix, a-t-il commenté.

Donc, en fin de compte, a-t-il ajouté, c’est le peuple que est lésé du fait des prix élevés, ainsi que le budget, puisque la variante est de compenser ces inefficacités de rentabilité avec le budget, si bien que les ressources ne sont plus disponibles pour les programmes sociaux, pour mieux prendre en charge les personnes en situation de vulnérabilité et pour faire plus de changements dans les quartiers.

Nous devons construire le bien-être du pays entre tous et, par conséquent, ceux qui ont plus de possibilités doivent contribuer davantage, car les avantages et les acquis de la Révolution sont les mêmes pour tous, sans faire de différence entre un travailleur de l'État et un travailleur du secteur privé, a-t-il dit.

La première chose à comprendre est qu'une logique impériale, menée par le gouvernement des États-Unis, cherche à dominer le monde, et l'un de ses outils est une plateforme de colonisation culturelle, a déclaré le chef d'État. « Par différentes voies, l'industrie du divertissement et les réseaux sociaux tentent de pousser les gens à renier leur identité, de leur faire voir leur culture comme obsolète, dans sa dimension la plus universelle. »

Si le peuple cubain a pu résister, c'est parce qu'il est fidèle à ses racines, parce qu'il a des idées et des convictions, parce qu'il sait comment la nation s'est formée et du fait que nous voulons être socialistes, nous avons subi une agression permanente, a-t-il rappelé. En témoignent l'intensification du blocus et une campagne de désinformation qui se tisse à partir des réseaux sociaux, qui amplifie les situations difficiles, cherchant toujours à discréditer la gestion du gouvernement et à nous montrer comme un État en faillite, a-t-il dit.

Et d’ajouter que nos représentants sont élus pour leur honnêteté, leur décence, leur culture, leur volonté de travailler pour le peuple, et pour leurs qualités humaines et révolutionnaires.

Il a également affirmé que nous devons faire face à la colonisation culturelle à travers un programme de décolonisation culturelle, reliant diverses institutions et renforçant notre essence, notre histoire.

« Comment faire face à l'asphyxie économique et à la stratégie de subversion idéologique ? », a-t-il demandé. Avec la logique de la construction socialiste, de l'obtention de la plus grande justice sociale possible et de la démocratie populaire, et avec la conviction absolue que pour y parvenir une plus grande articulation révolutionnaire et le renforcement de la participation populaire et du débat sont indispensables, a-t-il déclaré. Il est également nécessaire de continuer à réfléchir à ces questions et à proposer des mesures dans ce sens.

Le président a rappelé que le monde traverse une crise économique et que Cuba est affectée par ce contexte. En effet, du fait du blocus et de l'augmentation des taux de fret, l’accès aux importations telles que les aliments et le carburant est plus difficile, alors que les opérations deviennent plus coûteuses.

Quoi que nous fassions, a-t-il dit, ce sera toujours pour sauver le socialisme, et non pour vendre ou privatiser le pays. Nous subissons peut-être des privations et des pénuries en ce moment, mais nous avons la dignité humaine et la sécurité, ainsi que des conquêtes sociales qui permettent le libre accès à la santé et à l'éducation pour tous, sans distinction.

Diaz-Canel a insisté sur le fait que le développement doit se faire au niveau local, « car en fin de compte, même si les stratégies sont nationales, elles prennent forme dans la municipalité ». Nous devons mieux assumer cette logique et continuer à travailler sous ce principe. L'élaboration du budget en est un exemple, que nous devons continuer à améliorer afin qu’il soit plus participatif.

Notre concept de bien-être, a-t-il dit, ne peut pas être fondé sur le consumérisme, mais sur les relations humaines en tant que société. Nos enfants doivent grandir heureux, les droits de toutes les familles doivent être respectés, et un problème doit être résolu avec la participation de tous, avec la solidarité. C'est là que doit résider notre bien-être, a-t-il dit.

Nous avons dû vivre une période d'une grande complexité, mais nous nous sortirons de ces problèmes, et nous le ferons en construisant le socialisme et en préservant la Révolution, a-t-il conclu.

RÉDUIRE LE DÉFICIT BUDGÉTAIRE ET AUGMENTER LES RECETTES

En présentant les détails de la liquidation du budget de l'État 2021 aux membres de la Commission des affaires économiques, Meisi Bolaños Weiss, ministre des Finances et des Prix, a rappelé que l'année 2021 a été marquée par l'impact de la covid-19, la crise économique internationale et une intensification sans précédent du blocus économique des États-Unis, et malgré cela, la vitalité des services de base à la population a été maintenue.

L'analyse présentée, à laquelle a également participé Alejandro Gil Fernandez, vice-Premier ministre et ministre de l'Économie et de la Planification, souligne que 504 entreprises ont déclaré des pertes d'exploitation alors que 320 d’entre elles avaient prévu des bénéfices et que 182 n'ont pas acquitté leurs impôts de l'année.

Précisément, à propos de la gestion fiscale, la ministre a souligné que le Portail du Bureau national de l'administration fiscale a ouvert plusieurs possibilités qui permettent aux contribuables de s'acquitter de leurs obligations, de télécharger les formulaires, de demander la suspension du travail à son compte, ainsi que la mise en place de la signature numérique dans tous les bureaux.

Or, il existe des cas de non-paiement et des contribuables qui sous-déclarent, et cela affecte, dans un sens général, tous les citoyens, car les revenus qui sont générés par n'importe lequel des acteurs économiques et qui ne sont pas perçus, sont des ressources qui n'arrivent pas au Budget de l’État pour financer un quelconque service public dont nous sommes tous bénéficiaires, a-t-elle déclaré.

L'un des principaux défis auxquels est confrontée l'économie cubaine est de réduire le déficit budgétaire et d'augmenter les revenus, a-t-elle dit.

Selon la ministre, des actions visant la transformation, la prise en charge des problèmes sociaux et matériels, ont été soutenues dans 600 quartiers de 91 municipalités du pays, ce qui a bénéficié à 175 000 personnes.

Elle a souligné que le budget de l'État n’a pas vocation de financer les pertes des entreprises et des organismes, comme l’a indiqué la direction du pays. Cependant, tant que nous n’en serons pas au subventionnement des personnes et non des produits, ce qui est l'idéal, il sera parfois nécessaire de financer ces entreprises qui offrent des services vitaux et dont les prix sont centralisés, mais inférieurs au coût réel. Il s'agit par exemple des tarifs de l'électricité, des médicaments contrôlés et des régimes alimentaires médicaux, entre autres.

À propos des irrégularités qui persistent, elle a mentionné les entités qui dépassent les dépenses courantes ; la planification déficiente des dépenses salariales dans les provinces ; les prix de détail subventionnés, et le fait que 412 entreprises budgétisées ont terminé l'année avec des demandes de ressources, en engageant des paiements sans disponibilité.

Pour sa part, Teresa Gonzalez, députée de la municipalité de Puerto Padre, Las Tunas, a insisté sur la nécessité de contrôler et de renforcer la comptabilité, et d'exiger l'établissement de registres des coûts et des dépenses.