Trois sauts de fierté patriotique
- Écrit par Oscar Sanchez Serra
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Leyanis Pérez. Photo: Ricardo López HeviaLeyanis Pérez est championne du monde. Elle a réussi cet exploit face aux deux dernières championnes olympiques : la Dominiquaise Thea Lafond (14,78), à Paris-2024, et la vénézuélienne, toujours impressionnante, Yulimar Rojas (14,76), à Tokyo-2020.
Le coeur de Cuba s’embrase de fierté nationale, quelle belle journée pour le sport cubain ! Leyanis Pérez, notre spécialiste du triple saut native de Pinar del Rio, a été sacrée championne du monde grâce à un bond de 14,94 mètres aux Championnats du monde d’athlétisme de Tokyo.
Cette performance est d’autant plus remarquable que le dernier titre de l’athlétisme cubain à ces rendez-vous au sommet datait de 2019, avec la victoire de Yaimé Pérez au lancer du disque, à Doha ; qu’il s’agit de la première médaille d’or de Cuba à un Mondial en 2025, toutes disciplines confondues ; et qu’il s’agit du 65e titre cubain de l’histoire de ces compétitions.
Leyanis Pérez a réussi cet exploit face aux deux dernières championnes olympiques : la Dominiquaise Thea Lafond (14,78), à Paris-2024, et la vénézuélienne, toujours impressionnante, Yulimar Rojas (14,76), à Tokyo-2020
Par ailleurs, cette performance aura confirmé la domination de l’Amérique centrale et des Caraïbes, depuis le règne la colombienne Caterine Ibargüen, aux Championnats du monde de 2013 et 2015, avant le passage du témoin à Yulimar, grande dominatrice en 2017, 2019, 2022 et 2023.
L’Amérique latine et les Caraïbes se félicitent de ce podium doré, et aussi parce que les cinq premières habitent les côtes des Caraïbes, chez les « petits », dans la maison qui abrite les cœurs les plus nobles. La combative sauteuse Cubaine Liadagmis Povea (14,72) a terminé quatrième, et la Jamaïcaine Shanieka Ricketts (14,66) s’est adjugée la 5e place.
Comme l’histoire aime à récompenser celles et ceux qui se battent, quelles que soient les difficultés ou les adversités, Leyanis Pérez, une belle femme noire originaire de l’ouest de l’Île, âgée de 23 ans, au sourire contagieux et aux émotions à fleur de peau, a remporté son titre de championne du monde le même jour qoù, voici 45 ans, autre Noir, celui-ci de l’extrême est de l’Île, devenait le premier cosmonaute latino-américain. Il s’agit d’Arnaldo Tamayo Méndez, originaire de Guantanamo, qui atteignit l’espace le 18 septembre 1980.
« Je suis venue pour gagner, pour décrocher cette médaille d’or. Je savais que c’était possible, car j’ai réalisé une grande saison. Yulimar ? Une grande dame, je suis fière d’avoir concouru avec elle; elle nous motive toutes, elle reste une référence. Elle a gagné la médaille de bronze, ce qui en dit long sur son talent ».
Et ces mots sont on ne peut plus révélateurs de l’éthique, de l’esprit sportif et de la grandeur d’âme de cette jeune femme aujourd’hui rayonnante de fierté patriotique. (Source : Granma)