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À la Classique mondiale, Cuba aura une équipe aussi combative que celle des U-15

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clasico mundial 0 e1657248187453« J'ai assumé cette très grande responsabilité avec l'affection et l'engagement envers les fans et le baseball, cultivés au cours de ces longues années de travail. Il n'y aura pas une seconde où nous et les joueurs ne penserons pas que nous le devons à un peuple dans les veines duquel coule le baseball. »

C'est la première chose que nous a dit le directeur technique fraîchement désigné de l'équipe nationale de Cuba, Armando Johnson, qui, dans la catégorie des 15-16 ans, a remporté une Coupe du monde et un championnat panaméricain, plus deux médailles d'argent et deux médailles de bronze, dont la deuxième place au dernier Championnat continental des moins de 23 ans, en tant qu’entraîneur en chef.

– Après sept ans, vous revenez à la tête de l’équipe de l'Île de la jeunesse, dont vous avez fait une grande animatrice de notre championnat national, et vous vous voyez confier le poste de DT de l'équipe nationale... Un hasard du destin ou une récompense ?

– Je ne sais pas, j'ai été aussi surpris que tous ceux qui attendaient un autre manager. J'étais concentré sur mon travail avec les moins de 23 ans, avec lesquels nous nous sommes qualifiés pour la Coupe du monde prévue pour le mois prochain, et on m’a appelé pour me confier cette nouvelle mission…

– Tout joueur aspire à évoluer en équipe nationale. En va-t-il de même pour les coaches ?

–Je pense que oui. J'ai admiré et j'admire beaucoup ceux qui ont rempli cette mission. J'ai pu travailler avec certains d'entre eux, comme Jorge Fuentes et Alfonso Urquiola, et j'ai appris un tas de choses à leur contact. Bien qu'il soit difficile de porter cet uniforme, c'est une aspiration saine ; il s'agit de bien s’acquitter de cette mission, que vous gagniez ou non, avec tout l'honneur, avec un dévouement total aux fans et à ce que représente le baseball, à savoir l'identité nationale, la culture ; c'est aussi décisif qu'un grand chelem.

– Comment aimeriez-vous que soit votre équipe : offensive, rapide, plus défensive ou plus axée sur le travail des lanceurs ?

–Une équipe de base-ball est la somme et l'engrenage de tous ces éléments, mais je penserais plutôt à la défense et au travail des lancers. S'ils sont à la hauteur d'une équipe nationale, alors je peux dire comme le grand Braudilio Vinent : faites-moi un point et c’est dans la poche... Le travail des lanceurs est la clé de la victoire, et je pense que nous devons y mettre un accent particulier, car même si nous avons de bons lanceurs dans le dernier segment du match, nous devons consolider une rotation de départ.

« Ce sera une équipe compétitive et combative en toute circonstance et contre tout adversaire. Nous sommes fiers d'avoir vécu les émotions de la Coupe du monde des U-15, tant et si bien que les jeunes qui nous ont représentés sont notre source d'inspiration aujourd'hui. »

– Estimez-vous que la 1e Ligue d'élite du baseball cubain constituera la première phase de la préparation en vue de la Classique mondiale ?

– Sans aucun doute, c'est l'endroit où nous pourrons voir évoluer les meilleurs joueurs du pays, soumis à la concurrence pendant un peu plus de trois mois. Notre collectif suivra cette compétition. Ce sera l'essence même, d'abord de la présélection, puis de l'équipe nationale.

– Pensez-vous que certains des joueurs que vous avez entraînés lors des Jeux panaméricains U-23, ou ceux qui vont maintenant participer à la Coupe du monde en octobre, pourraient faire partie de l'équipe nationale senior ?

–Ce ne serait pas déraisonnable, ce groupe a grandi en qualité et, bien qu'ils soient soumis à la compétition la plus relevée de leur catégorie, puis à la Ligue d'élite, ils peuvent prétendre à relever des défis plus ambitieux.

– Cinq mois avant la Classique mondiale de baseball, quel sera votre principal défi à cette compétition ?

–Passer le premier tour est le point de départ, et je pense le plus important, à partir de maintenant. Dans les étapes suivantes, le niveau augmente, mais la motivation aussi.

– L’entraîneur en chef de l'équipe de Cuba est plus critiqué que connu. C’est un grand poids sur les épaules…

–Ce n'est pas un poids, j'ai dit que c'était un engagement. Je sais que la mission est difficile et stimulante, mais je suis autant encouragé par ceux qui font des éloges que par ceux qui critiquent ; on apprend davantage de ces derniers.

– Sentez-vous que votre famille partage cette responsabilité avec vous ?

–Elle ne sera pas sur le terrain, mais elle est toujours avec moi, je lui dois tout, y compris cette responsabilité. Mon épouse Juana Torres, mes filles Yenisey et Leydis, et mes trois petits-enfants, dont Jorgito, un bon lanceur gaucher qui a troqué le baseball pour la danse, constituent mes principaux soutiens. Ils ont été présents dans les moments difficiles, ils ont souffert des critiques, mais ils n'ont jamais manqué de les surmonter et d'agir avec dignité et respect.