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Des vérités que les fausses nouvelles ne peuvent pas cacher

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Armando Calderon fut un génie de mon enfance et de celle des Cubains de ma génération. Tous les dimanches matin, nous nous asseyions devant la télévision pour regarder les vieilles comédies du cinéma muet auxquelles Calderon prêtait sa voix.
 
« Mata siete » était le nom que Calderon donnait à l'acteur qui jouait le rôle de la brute du quartier dans plusieurs de ces films qui restent encore présents aujourd'hui dans la mémoire de nombreux Cubains qui regardaient l’émission dominicale La comedia silente. Aujourd’hui, avec le monde numérique et l'utilisation d'Internet il est devenu courant de mettre une voix là où il n’y en a pas, d’interpréter des sons en fonction d’objectifs parfois beaucoup moins nobles, ou de mener le public en bateau à travers le « journalisme de manchettes » qui n'a rien à voir avec les « preuves » qui l’accompagnent.
 
Malheureusement, dans ces derniers cas, bien que l'argent coule à flot, il manque presque toujours le talent de l'ingénieux animateur de la télévision cubaine. Même si nous étions restés les mêmes enfants qui nous amusions en regardant La comedia silente, nous remarquerions les raccords et les manipulations, plus qu’évidentes, de certaines productions que les laboratoires de guerre psychologique mettent en circulation sur Internet.
 
C'est du moins le cas d'une vidéo que les sites payés depuis les États-Unis pour faire de la propagande contre Cuba ont mise en circulation en essayant de dévaloriser ce que l'on peut constater dans d'autres centaines de vidéos sur la relation affectueuse que le président Miguel Diaz-Canel entretient avec les gens qui échangent avec lui dans les rues depuis son arrivée au pouvoir, il y a moins d'un an, notamment sur la gestion des graves dommages provoqués par la tornade qui a frappé récemment plusieurs municipalités de la capitale cubaine.
 
Une vidéo du départ de l'escorte du président de la municipalité de Regla – que l’on ne voit pas sur les images –, est accompagnée de quelques voix qui crient « par là » et plusieurs expressions insultantes qui, contrairement à ce qui se passait dans La Comedia silente, n'ont pas de visage, mais le titre est déjà là : « Diaz-Canel hué pendant sa visite dans les zones frappées par la tornade à la Havane. » Peu importe que Diaz-Canel ne soit plus présent sur la scène et que la vidéo ne puisse donc pas le montrer, et que l’on n’entende que deux ou trois voix que le soi-disant destinataire n’a jamais entendu, qu'aucune des expressions signalées ne mentionne ni son nom ni sa position.
 
On ne tient pas compte non plus, pour dire – comme certains l'ont fait –, sur la base de cette même vidéo, que le président « s’enfuit » face à une situation qu'il n'a pas pu percevoir, d’une autre vidéo dans cette même localité sur laquelle Diaz-Canel, en apercevant plusieurs femmes au bord de la route depuis la voiture dans laquelle il se trouve, s’arrête, descend de voiture et s’entretient avec elles, se préoccupe de leur situation, leur consacre du temps et donne des orientations pour leurs préoccupations soient prises en charge. Ce « par là » que le président n’a pas pu entendre et qui signifie que l’on réclame sa présence signifie-t-il qu’on est en train de le huer ou plutôt qu’on lui fait confiance pour évaluer un problème et accélérer sa solution ?
 
De nombreuses vidéos circulent ces jours-ci où l’on voit le président cubain parler directement avec le peuple sur les lieux durement frappés par la nature, et l'on peut voir beaucoup de gens filmer avec des téléphones portables, et constater que l'affection et la sympathie mutuelles sont évidentes malgré les tensions logiques dans la triste situation que vivent les habitants de ces municipalités.
 
Les champions « objectifs » du bon journalisme que l’on doit faire à Cuba, en ont-ils publié certains, pas seulement de la presse cubaine, mais des personnes présentes sur la scène et qui ont filmé avec leur portable ? Pourquoi alors ne pas les considérer comme plus proches de la propagande et de la guerre psychologique que de l'information, d'autant plus que ces mêmes médias ont une longue histoire de fausses nouvelles depuis la Loi sur l’autorité parentale, qui était en réalité l'opération Peter Pan, jusqu’aux « attaques soniques » qui se sont avérées être un type commun de grillons des Caraïbes ?
 
Peut-on ignorer que leurs sponsors sont les même qui, pour en tuer sept d’un coup – et plus – ont dû – depuis le cuirassier Maine à la Libye et au Venezuela– assassiner auparavant la vérité ? /Granma