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Toujours aux côtés du peuple pour trouver des solutions aux problèmes

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cjo ministros cuba 31marz 24Depuis le Palais de la Révolution et en liaison par vidéoconférence avec les 15 provinces et la municipalité spéciale de l’Île de la Jeunesse, la dernière réunion du Conseil des ministres a permis d'examiner différents thèmes de l'agenda national.

Face à la situation complexe que traverse le pays et qui exige des efforts extraordinaires dans tous les sens du terme, Manuel Marrero Cruz, membre du Bureau politique et Premier ministre, qui dirigeait la dernière réunion du Conseil des ministres, a insisté sur l'importance « d'être toujours aux côtés du peuple, surtout dans la recherche de solutions pour atténuer ou éliminer les problèmes qui se sont accumulés progressivement ».

Lors de cette réunion, présidée par le Premier secrétaire du Comité central du Parti et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, le Premier ministre a recommandé d’expliquer de manière opportune et de toujours écouter les préoccupations et les propositions du peuple.

Comme cela a été le cas à chaque moment de la Révolution, Marrero Cruz a également souligné la nécessité de défendre l'unité dans toutes les situations. Une unité, a-t-il dit, qui doit nécessairement s'accompagner d'exigences et de la volonté de faire accomplir ce qui a été établi, et au sein de laquelle les principaux dirigeants de chaque lieu doivent tenir un rôle de premier plan, et auxquels il incombe, « plus que jamais, de donner l'exemple ».

« Aujourd'hui, le combat est rude et pour le mener, nous devons avancer d'un pas ferme, la tête haute », a-t-il déclaré, afin de pouvoir « progresser dans la résolution des problèmes, dans l'amélioration des conditions de vie de notre population, mais avec la conviction que nous allons livrer bataille et que nous allons vaincre ».

Le contexte actuel auquel nous sommes confrontés, a-t-il ajouté, « nous engage davantage à avancer dans la mise en œuvre des projections du gouvernement, d'où notre insistance sur la nécessité d'identifier les distorsions et les tendances négatives qui se manifestent actuellement ».

« Si nous ne commençons pas par identifier ce qui va mal, ce qui fonctionne mal et si nous ne cherchons pas de solutions, nous serons stoppés, nous n'avancerons pas et nous continuerons à faire, comme nous l'avons dit, à peu près toujours la même chose », a-t-il déclaré.

Nous vivons à une époque différente, a-t-il rappelé, qui demande plus d'exigences et de contrôle, et de toujours défendre la planification. « Le fait que les ressources soient rares et que nous ayons tant de problèmes ne signifie pas que nous ne devons pas planifier et que nous ne devons pas exiger que les plans soient respectés. »

En effet, le premier point de l'ordre du jour de la réunion, vaste et variée, a été consacré à donner des informations sur l'état d'avancement de la mise en œuvre des mesures adoptées dans le cadre des projections du gouvernement visant à corriger les distorsions et à stimuler l'économie au cours de l'année 2024.

Mildrey Granadillo de la Torre, Première vice-ministre de l'Économie et de la Planification, a expliqué plusieurs des actions qui ont été réalisées entre le 28 février et le 22 mars afin de respecter le calendrier.

Elle a rappelé qu'à partir du 1er mars, les prix de détail des carburants mis à jour sont entrés en vigueur, tant en CUP qu'en devises, et qu'ils feront l'objet d'une révision tous les trois mois.

À cela, elle a ajouté que, même si les formes de gestion non étatiques qui fournissent des services de transport de passagers et de marchandises acquièrent des carburants pour l'exercice de ces activités aux prix de gros établis, l'impact escompté sur les prix n'a pas été atteint, car ils ont continué à augmenter.

Elle a également mentionné la mise à jour de l'Accord établissant le tarif de l'électricité pour le secteur résidentiel, lequel a été augmenté, à partir du mois de mars, de 25 % pour les consommateurs qui dépassent les 500 kWh. Une mesure conçue comme un mécanisme visant à contenir la demande.

Au cours de cette période, il a également été approuvé la poursuite, jusqu'au 30 juin, de l'extension des exemptions de droits d'importation de produits alimentaires, de médicaments, de fournitures médicales et de produits de nettoyage par des personnes physiques.

La Première vice-ministre de l'Économie et de la Planification a déclaré qu'au cours de la période considérée, l'attention a été portée sur les projections qui contribuent à la stabilisation macroéconomique, à l'augmentation des recettes en devises, à la production nationale et au développement des acteurs économiques.

À cet égard, le Premier ministre a insisté sur la nécessité pour tous les organismes et les gouvernements locaux d'assumer clairement la manière dont chacune des actions et projections conçues est mise en œuvre dans leur région, et de participer plus activement dans ce sens.

ÉCONOMIE ET BUDGET À LA POINTE DU CRAYON

L'ordre du jour de la journée, comme il est d'usage dans ces réunions, comprenait le rapport sur le comportement des principaux indicateurs de l’Économie à la fin du mois de février.

Selon les explications de Joaquin Alonso Vazquez, ministre de l'Économie et de la Planification, cette période a été marquée, entre autres, par une légère croissance des exportations de biens par rapport à la même période de l'année précédente, ainsi que par le non-respect des plans de production agricole.

Par rapport à l'activité touristique, il a précisé que, même si le plan n'a été réalisé qu'à 89 %, ce qui représente l'arrivée de 268 176 visiteurs, ces chiffres sont supérieurs de 11,9 % à ceux de février 2023 et de 8,6 % à ceux de janvier de cette année.

À propos de la récolte de sucre en particulier, elle s'est avérée très complexe, a-t-elle dit, caractérisée par de faibles rendements industriels et de canne à sucre, auxquels se sont ajoutés les effets des pénuries de carburant et d'autres problèmes d'organisation.

Bien que la production de sucre se soit redressée au cours des derniers jours, a-t-il dit, les résultats compromettent la réalisation du plan et, par conséquent, la distribution de sucre dans le panier familial de produits subventionnés.

À cet égard, Julio Garcia Pérez, président du Groupe sucrier Azcuba, a indiqué que, d'un point de vue économique et financier, plusieurs des entreprises qui effectuent actuellement la récolte enregistrent des pertes, liées aussi bien à l'inefficience qu’à l'instabilité du processus de broyage.

Compte tenu du retard accumulé, nous nous sommes proposé de moudre jusqu'à ce que le climat le permette dans certaines zones où cela est possible, dans le but de récupérer les indicateurs du Plan pour l'économie liés à la production de sucre.

Les plus grands impacts des résultats de la récolte à ce jour, a-t-il dit, sont associés à la possibilité de garantir le panier familial.

Intervenant à ce stade de la réunion, Ulises Guilarte de Nacimiento, membre du Bureau politique et secrétaire général de la Centrale des travailleurs de Cuba, a attiré l'attention sur deux questions d'un intérêt particulier pour les travailleurs et auxquelles les administrations devraient accorder une plus grande attention.

La première est liée à « l'augmentation du non-paiement des travailleurs dans divers secteurs de l'économie, ce qui provoque un mécontentement au sein des collectifs de travail ».

Il a également fait référence aux plus de 300 entreprises déficitaires, qui comptent un nombre important de travailleurs qui, en raison du manque d'efficience dans la gestion de l'entreprise, ne peuvent pas bénéficier des avantages liés à l'application des facultés que nous avons accordés à l'entreprise d'État socialiste permettant d’améliorer le salaire des travailleurs.

Sur ces questions, le Premier ministre a estimé que toutes deux relèvent, en premier lieu, de la responsabilité des dirigeants de chaque entreprise. Il existe un système qui établit, a-t-il rappelé, que « partout où il existe un problème financier, il faut le discuter, il faut faire des propositions et rechercher des solutions avant la date à laquelle les salaires doivent être payés ».

À propos du comportement de l'économie à la fin du mois de février, Marrero Cruz a estimé que : « s'il est vrai qu'il y a eu de nombreuses difficultés avec les combustibles et que la situation économique est complexe, il est également vrai que l’on constate que certaines choses ne sont pas faites et qu’elles auraient pu l'être sur le plan économique et productive ».

Par ailleurs, a-t-il dit, il est essentiel de parvenir à une plus grande exigence et d'assurer le suivi des actions qui permettent d'augmenter les revenus en devises du pays, ce qui est vital pour l'acquisition d'aliments et de combustibles. « Et cela a beaucoup à voir avec la nécessité de produire davantage », a-t-il dit.

Il a insisté sur la nécessité de procéder à un examen des progrès réalisés dans la mise en œuvre des plans. Il est urgent d'identifier « les cas de manquements, qui sont réellement dus à des impacts externes et ceux qui sont dus à des choses qui n'ont pas été faites ».

Il a également évoqué le problème des prix élevés, pour lesquels les mesures appliquées se sont révélées insuffisantes, ainsi que les contrôles effectués par les inspecteurs existants.

Dans ce sens, il a souligné la priorité à donner à la réorganisation de l'activité d'inspection dans toutes les provinces et et « à lancer une action contre les prix élevés et spéculatifs, tant réclamée par la population, à juste titre, et par conséquent à appliquer toutes les mesures qui sont établies par les gouvernements pour parvenir à contenir les prix ».

Un autre des points analysés par la réunion a été le rapport sur l'exécution du Budget de l'État et le comportement du déficit fiscal à la fin du mois de janvier 2024.

Le ministre des Finances et des Prix, Vladimir Regueiro Ale, a expliqué qu'à la fin du premier mois de l'année, un déficit fiscal de 12 632 millions de pesos a été enregistré, inférieur aux prévisions de 5 281 millions de pesos, ce qui est déterminé par un manque d'exécution, principalement, des dépenses courantes et un léger dépassement des recettes. Cependant, plusieurs provinces n'ont pas réussi, à ce jour, à réduire le déficit.

À ce sujet, le Premier ministre a estimé qu'il est extrêmement important d'avoir clairement défini, avant la fin du mois de mars, entre autres éléments, les problèmes liés à l'exécution du Budget, les actions entreprises pour les résoudre et la manière dont nous comptons modifier la situation au cours de l'année.

Il a également insisté sur la discipline à suivre dans l'exécution du Budget, étant donné la persistance de violations liées au changement de destination des chiffres approuvés, ainsi que des distorsions liées à la passation des marchés.
Chaque responsable, a-t-il dit, doit « être clair sur la responsabilité qu'il assume en signant un contrat, où les prix convenus sont surévalués et, par conséquent, les paiements ».

AUTRES QUESTIONS À L'ORDRE DU JOUR

Depuis le Palais de la Révolution et en liaison par vidéoconférence avec les 15 provinces et la municipalité spéciale de l’Île de la Jeunesse, la réunion a examiné d'autres questions du programme national liées à la sphère économique et sociale du pays.

L'un d'entre eux était le rapport sur les résultats du système de contrôle des comptes débiteurs et créditeurs en souffrance, présenté par le ministre des Finances et des Prix, Vladimir Regueiro Ale.

Malgré ce qui a été fait, après six mois de mise à jour du système, a-t-il dit, on ne constate ni la transformation ni l'efficacité attendues, et l'on manque de possibilités d'analyse pour trouver des solutions.

Par conséquent, les comptes débiteurs et créditeurs en souffrance ne diminuent pas, car nous n’avons pas réussi à résoudre les causes et les conditions subjectives et objectives qui déterminent les impayés, a déclaré Regueiro Ale.

Selon le ministre, « il y a eu un manque de rigueur dans les analyses et les mesures administratives et disciplinaires qui contribuent à l'organisation des recouvrements et des paiements ».

Ensuite, le Premier vice-ministre du Commerce extérieur et des Investissements, Oscar Pérez Oliva, a présenté les rapports correspondant à la fin de l'année 2023 sur les dommages économiques causés au pays par les irrégularités dans les opérations de commerce extérieur, et sur la mise en œuvre de la Stratégie intégrale d'exportation de biens et de services.

Il a été convenu au cours de la réunion que ces deux questions sont d'une importance vitale pour permettre au pays d'accroître ses recettes en devises et, d'une manière générale, de progresser dans le respect du Plan de l’Économie.

L'ordre du jour prévoyait également l'examen de l'état d'avancement de la mise en œuvre de la loi 145 sur l'aménagement du territoire et l'urbanisme. Ce document, selon Raul Acosta Gregorich, président de l'Institut national de planification et d'urbanisme, constitue un support important pour la mise à jour de la planification territoriale et urbaine, en tant qu'outils pour l'exercice de l'administration publique.

Plus loin, le ministre de la Justice, Oscar Silvera Martinez, a fait le point sur le développement et le contrôle du processus d'enregistrement des biens de l'État au Registre foncier à la fin de l'année 2023, lequel a présenté des difficultés liées à l'efficacité et à la rigueur du système de travail de certaines entités.

Ensuite, la Contrôleuse générale de la République, Gladys Bejerano Portela, a présenté les principaux éléments de l'évaluation du respect de la Politique de perfectionnement du Système national d'audit, visant à renforcer le travail de prévention et à contribuer à la lutte contre l'indiscipline, les illégalités et la corruption administrative.

À cet égard, le Premier ministre a souligné l'importance que, dans la situation économique complexe que connaît le pays, il est plus que jamais nécessaire de maintenir « un système de contrôle soutenu et efficace ».

Pour conclure, les membres du Conseil des ministres ont approuvé les travaux sculpturaux qui seront réalisés sur la Tribune anti-impérialiste José Marti, une action qui relève de la compétence de cet organe, s'agissant d'un projet de grande importance patrimoniale, en vertu du Décret-loi 238 de 2015 sur le développement de la sculpture monumentale et environnementale.