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Cuba: L'année devrait s’achever avec une capacité de production électrique supérieure à la demande

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f0028752La solution et l'amélioration seront progressives, en fonction des ressources qui sont importées pour fabriquer les pièces de rechange nécessaires à nos centrales thermoélectriques et nos groupes électrogènes.

Avant la fin de l'année, l'objectif est de récupérer 489 mégawatts (MW) de puissance, qui ne sont pas disponibles aujourd'hui dans le Système national d’électricité (SEN), et 531 MW par le biais d'autres investissements, dans le cadre d'une stratégie graduelle, mais essentielle du fait des difficiles conditions auxquelles le secteur est confronté aujourd'hui, lesquelles affectent la stabilité du service électrique à la population et à l'économie.

Livan Arronte Cruz, ministre de l'Énergie et des Mines, a rappelé, à l’émission la Table Ronde du 24 août, que les circonstances du SEN restent complexes, car les pannes survenues dans les centrales thermoélectriques (CTE) Maximo Gomez, à Mariel, et Lidio Ramon Pérez, de la centrale Felton, à Holguin, n'ont pas permis de respecter l'engagement de garantir la production électrique pour ces mois d'été, alors que la réserve opérationnelle minimale du système pour couvrir la demande était perdue.

« Comme c'est le cas dans chaque événement extraordinaire, les pannes ont fait l'objet d'une enquête menée par des équipes multidisciplinaires, composées des autorités autorisées et il a été démontré qu'il n'y avait eu ni négligence ni intentionnalité », a-t-il déclaré, tout en précisant que dans le cas de la centrale thermoélectrique de Mariel, la panne se situe dans l'unité 7, où s'est produit un incendie qui a également endommagé les systèmes et mis hors service l'unité 6, qui fonctionnait depuis seulement quelques mois.

Il a indiqué que les pièces de rechange et les équipements endommagés ont des délais de livraison qui dépassent 26 semaines, ce qui explique pourquoi il n'a pas encore été possible de rétablir cette unité.

À la Felton, les ouvriers ont travaillé pendant 120 jours, 24 heures sur 24. Bien que l'incendie n'ait pas été de grande ampleur, il a affecté les systèmes technologiques, en particulier les colonnes principales de cette unité, de sorte que la réparation exigera pratiquement le démontage de la chaudière, a-t-il déclaré.

À propos de ces efforts qui s’étendent dans le temps, Arronte Cruz a souligné que la volonté d’exécuter les réparations dans les plus brefs délais existe, mais même avec l'argent et le matériel disponible, il faut du temps pour la fabrication et pour l'assemblage dans les systèmes de génération.

Et d’ajouter que la maintenance capitale d'une centrale thermoélectrique peut durer sept à huit mois et, dans certains cas, jusqu'à un an, en fonction de son ampleur.
Toutefois, a-t-il insisté, un travail intense est mené visant à récupérer le système électrique. Les ouvriers travaillent 24 heures sur 24, à tout moment, au nettoyage et aux différentes maintenances partielles, partielles, partielles prolongées et capitales qui commenceront à être exécutées dès que les ressources seront disponibles.

À propos de la récupération, a-t-il dit, elle ne se fera pas seulement dans la production thermique, mais aussi dans la production distribuée, dans laquelle 198 mégawatts seront récupérés.

Toutes les actions, a-t-il précisé, sont réalisées grâce à des investissements étrangers et avec nos propres ressources.

Il a averti que ces actions doivent être complétées par un programme visant à réduire la demande et la consommation d'électricité pendant la durée de cette situation d'urgence, afin de compenser la consommation élevée de certains secteurs.

« Le contexte énergétique est complexe au niveau mondial. Dans le cas de Cuba, la situation est encore aggravée par la persistance du blocus des États-Unis contre notre pays. Il existe des exemples concrets, rendus publics, de la manière dont les mesures et les sanctions imposées par le gouvernement étasunien ont directement entravé l'exécution des travaux dans le système électrique et le secteur énergétique en général », a déclaré le ministre de l'Énergie et des Mines.
56 des 243 mesures appliquées par l'administration Trump, qui sont toujours en vigueur, affectent directement le secteur énergétique et minier cubain, a-t-il conclu.

LA PERTE DE QUATRE BLOCS N'EST PAS DÉFINITIVE

Edier Guzman Pacheco, directeur de la production thermique de l'Unión Eléctrica (UNE), a insisté sur le fait que le pays dispose de 20 blocs thermiques dans le système électrique, dont seulement 16 sont disponibles. Quatre d'entre eux sont en état effectif d'indisponibilité technique temporaire, suite à des pannes majeures.

Il a déclaré que lors de l'incendie de l'unité 7 de Mariel, qui a touché le bloc 6, le personnel d'exploitation a agi correctement. « Leur intervention a été très opportune et ils ont même fait face à l'incendie, sans quoi, les pertes auraient été bien supérieures. »

Il a fait référence à un événement similaire survenu à la chaudière Felton 2, un bloc qu'ils avaient prévu de traiter pendant l'été.

Ensuite, le bloc 4 de la Centrale 10 de Octubre, située à Nuevitas, a été paralysé en raison de la détérioration de la chaudière, qui aurait dû faire l'objet d'un entretien capital depuis plus de dix ans, ce qui n'a pas pu être réalisé par manque de ressources.

« La perte de ces blocs est temporaire, mais la récupération ne sera pas immédiate. Chacun d'entre eux a une portée planifiée et un programme bien défini de récupération de sa puissance, mais nous ne disposons pas des ressources financières nécessaires dans tous les cas », a-t-il déclaré.

Le directeur de l'UNE a déclaré que le reste des 16 blocs du Système électrique est toujours en service et produit de l'électricité, mais qu'ils peuvent présenter des pannes et faire l'objet de travaux de maintenance. « Nous avons démarré cette journée avec un bloc en maintenance, celui de Renté 3 (90 MW), tandis que le bloc 2 de la centrale Ernesto Guevara (100 MW) et le bloc 1 de la Felton (260 MW) présentaient des pannes. »

LA STRATÉGIE DE RELANCE

Omar Ramirez Mendoza, directeur adjoint de l'UNE, a indiqué qu'une stratégie a été élaborée afin de soutenir la production existante, de récupérer les limitations de production et d'incorporer d’une nouvelle puissance.
Il a souligné que, depuis le mois de juillet de cette année, la disponibilité de la production du SEN a considérablement diminué, ce qui a entraîné une augmentation des interruptions de service, qui ont dépassé 1 100 MW à certaines occasions en août.

Il a expliqué que dans le bloc 7 de Mariel, la structure du toit a été endommagée lors de l'incendie. « Nous allons la reconstruire avec nos propres forces, mais les travaux nécessitent le remplacement de la turbine, du générateur et de tout l'équipement auxiliaire de la chaudière, tant électrique qu’automatique. Aujourd'hui, nous ne disposons pas du financement qui, dans le cas de ce bloc, se situe approximativement entre 90 et 100 millions de dollars, et des options de crédit sont recherchées », a-t-il a indiqué.

« Dans ce scénario, nous devons soustraire la puissance de ces quatre blocs des 2 608 MW installés en production thermique : 565 MW de puissance installée et quelque 460 MW de puissance réelle », a-t-il ajouté.

Il a rappelé qu'étant donné que nos centrales électriques ont un âge moyen de 35 ans, elles nécessitent un équilibre constant entre la récupération de puissance et l'apparition de défaillances et de limitations majeures dans chacun des blocs.

À cet égard, a-t-il souligné, il existe un programme d'interventions prévu jusqu'à la fin de l'année, qui permettra de stopper la diminution de la capacité électrique disponible, jusqu'à atteindre un point d'équilibre, afin d'incorporer et d'augmenter en puissance.

La maintenance légère et partielle des blocs de production thermique est prévue jusqu'en décembre, a-t-il dit. Dans les mois à venir, ils seront réalisés dans les blocs 3 et 4 de la centrale Antonio Maceo, à Santiago de Cuba, et dans le bloc 4 de la Carlos Manuel de Céspedes, à Cienfuegos.

Par ailleurs, a-t-il ajouté, une maintenance légère sera effectuée à la centrale Antonio Guiteras en septembre, afin d'atteindre une capacité de 270 MW.

Sur la base du financement accordé par le pays, une augmentation de la disponibilité de la production distribuée est attendue jusqu'à la fin de l'année, a-t-il ajouté. Le résultat sera d'environ 118 MW pour les moteurs de fioul et d'environ 80 MW pour les moteurs diesel.

Il est également prévu, par le biais d'une modalité d'investissement étranger, l'installation des moteurs de fioul de la centrale à Mariel et à Moa, ce qui permettrait d'incorporer 276 MW au système entre septembre et décembre.

À propos de l'incorporation de nouvelles énergies, le sous-directeur de l'UNE a déclaré qu'il s'agit de l'installation de 240 MW de génération mobile, également avec la participation d'investissements étrangers, qui devraient être disponibles avant la fin de l'année.
En outre, des travaux seront effectués sur les trois projets d'énergie renouvelable qui devraient être achevés d'ici la fin 2022, dont deux avec des capitaux étrangers.

Il estime donc terminer l'année avec une capacité de production supérieure à la demande prévue, même si les valeurs de réserve ne seront pas suffisantes pour faire face à l’interruption d'un bloc important.

Pour ces raisons, il reste nécessaire de renforcer la stratégie d'économie, conçue pour faire face à la contingence énergétique des prochains mois, a déclaré Elaine Moreno Carnet, vice-présidente du secrétariat du ministère de l'Énergie et des Mines, qui a également souligné les mesures qui sont promues pour encourager l'utilisation rationnelle de l'énergie dans tous les secteurs de l'économie nationale, même si ces économies ne permettront pas de réduire complètement les niveaux d’affectation du système électrique.