Diaz-Canel: Même dans la pire des situations, nous vaincrons
- Écrit par Leticia Martínez Hernández, Granma
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Lors d'une réunion avec tous les gouverneurs du pays, le président cubain a passé en revue la situation économique difficile que traverse le pays en raison de l'intensification du blocus des États-Unis et de la crise mondiale provoquée par plus de deux ans de pandémie.
« Nous avons la conviction que nous vaincrons toujours, même dans la pire des situations ; nous en avons la capacité et nous allons le faire », a affirmé le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, lors d'une réunion au Palais de la Révolution avec des gouverneurs de tout le pays, au cours de laquelle il a passé en revue la situation économique difficile que traverse Cuba en raison du durcissement du blocus exercé par les États-Unis et d'une crise mondiale provoquée par plus de deux ans de COVID-19.
Le président a évoqué l'inflation, les pénuries, les problèmes de production et le travail qu'il en coûte aux compagnies maritimes pour livrer à temps les ressources qui ont été contractées et payées. En plus de ce qui affecte le monde entier après la pandémie, Cuba est confrontée à une situation électro-énergétique complexe et aux effets des pluies intenses de ces dernières semaines, qui ont été bénéfiques pour certaines cultures et pour les réservoirs, mais qui ont causé des dommages aux habitations et aux routes.
Sur ce dernier point, il a averti qu'au cours des prochains jours, de fortes pluies sont à nouveau prévues, notamment dans l'ouest et le centre du pays, ce qui pourrait provoquer des inondations en raison de la saturation des sols.
Lors d'un échange avec les plus hautes autorités gouvernementales de toutes les provinces et de la municipalité spéciale de l’île de la Jeunesse, Diaz-Canel a souligné la nécessité d'aborder les problèmes en profondeur, avec une grande sensibilité aux inquiétudes de la population, avec intelligence, en réfléchissant à tout, et sans se laisser décourager.
Une mauvaise réponse d'un fonctionnaire ou l'incompétence d'une institution, le mauvais traitement par un fonctionnaire ou une institution face à un problème de la population, d'une seule personne ou d'une famille, rend la situation encore plus compliquée, a-t-il souligné.
Nous devons être attentifs à tout mécontentement de la population afin de l'aborder immédiatement, de l'expliquer, de l'argumenter et, si possible, de le résoudre. « Nous devons toujours vaincre avec la vérité », a signalé le président Diaz-Canel, qui a ensuite rappelé que les dirigeants se doivent d’être à la base, liés aux programmes essentiels et à la population.
En ce qui concerne plus particulièrement les pénuries d'électricité, il a déclaré que « les coupures de courant se poursuivront dans les prochains jours », comme cela a été expliqué précédemment, en raison des pannes dans plusieurs centrales électriques, du manque de combustible pour la production distribuée et des travaux de maintenance effectués pour entrer dans l'été dans une meilleure situation.
« Il est important que nous communiquions avec précision le moment où surviennent ces pannes et la rapidité avec laquelle nous sommes en mesure d'avertir de toute situation imprévue qui pourrait survenir, afin que les gens puissent avoir une marge de manœuvre et s’organiser. »
Lors de la réunion, à laquelle ont également participé le président de l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire, Esteban Lazo Hernandez, le Premier ministre Manuel Marrero Cruz, les vice-Premiers ministres et les responsables de divers portefeuilles, le président a annoncé qu'il multiplierait se rencontres dans les provinces avec les secteurs de la société cubaine.
« On trouve les meilleures solutions dans les moments de crise, dans les moments complexes, quand on parle aux gens, quand on les appelle à donner des idées et quand on leur donne la possibilité de participer. Nous devons débattre systématiquement de tous ces problèmes, à toutes les instances, des militants du Parti à la population, en utilisant tous les mécanismes de participation, en interpellant toutes les organisations de masse, toutes les organisations de notre société civile », a-t-il affirmé.
Diaz-Canel a insisté sur le fait qu'au milieu de la situation que traverse le pays, « nous ne pouvons pas permettre ou tolérer un comportement apathique de la part d'un dirigeant ». Nous devons tirer le meilleur parti de tout ce que nous avons approuvé ces derniers temps pour donner une plus grande impulsion à l'économie nationale.
Le président cubain a également évoqué les profonds dommages causés par la politique de siège qui nous est imposée par les États-Unis. « Nous pouvons assurer à notre peuple que ce qui nous cause le plus de dommages aujourd'hui, c'est l'intensification du blocus, qui est toujours permanent, toujours intact. »
« Que chacun soit certain que nous travaillons dur pour surmonter toutes ces adversités. Ces problèmes ne sont pas causés par la négligence, ou le manque de préoccupation, ou parce qu'il y a une intention de causer des ennuis ou de ne pas s'occuper de chaque problème. », a-t-il dit.
Au contraire, a-t-il ajouté, il existe des personnes qui se consacrent à plein temps à la recherche de toute occasion leur permettant de trouver une solution ou d'atténuer l'une des situations complexes que nous traversons. Il y a ici des travailleurs qui font des heures excessivement longues, excessivement intenses, dans des conditions difficiles, comme les électriciens, pour garantir la maintenance et faire en sorte que les pannes aient le moins d'impact possible.
Diaz-Canel a également mis en avant « les personnes qui transportent le peu de carburant dont nous disposons pour qu'il arrive le plus rapidement possible sur les lieux, celles qui, au milieu des inondations, qui récoltent les produits alimentaires, celles qui travaillent sur les dégâts causés aux routes et aux habitations par les fortes pluies, celles qui s'occupent de toutes les manœuvres que nous pouvons faire dans le commerce extérieur et de toutes les entreprises que nous pouvons mettre en place pour que les approvisionnements arrivent le plus rapidement possible ».
Notre vie quotidienne est difficile, a reconnu le président. Elle se déroule dans un contexte mondial complexe, dans un monde en crise, avec une guerre d'une ampleur encore inconnue, et qui pour nous s'ajoute l'intensification du blocus.
Mais ensemble, a-t-il indiqué, nous travaillons. Ensemble, avec ce travail, avec cet effort et avec cette résistance créative, nous pouvons aller de l'avant. Nous devons tous économiser, nous devons tous nous soutenir mutuellement, et la solidarité doit prévaloir.
« Au milieu d'une situation aussi défavorable, il serait irresponsable de dire que les résultats viendront d'un coup, mais ce dont nous sommes sûrs, c'est que les résultats, même s'ils sont lents, viendront, car nous travaillons dur », a confirmé le premier secrétaire.
Lors de cette réunion - qui a lieu tous les mois avec les gouverneurs, par visioconférence - des questions telles que le programme de logement, la production alimentaire, le processus d'informatisation des familles en situation de vulnérabilité, le programme de loisirs d'été, la récupération des dégâts causés par les fortes pluies, et le comportement de la COVID-19, qui continue de baisser à Cuba, avec une létalité nulle au mois de juin, et ce pendant quatre semaines consécutives.
