La terre entre de bonnes mains peut apporter la prospérité
- Écrit par Alina Perera Robbio
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Le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a commencé sa journée de travail de jeudi par une visite des zones du grand pôle productif de la province de Mayabeque.
Au kilomètre 60 de la route nationale, dans une zone connue sous le nom de Los Puentes, un Cubain amoureux de la terre prouve que toute la nourriture dont nous avons besoin peut être tirée des sillons. C'est là que cet agriculteur, Osvaldo Fuentes, a travaillé dur avec une douzaine d'ouvriers dans ce qui fut pendant plus de trente ans une terre couverte de ronces et de broussailles, aujourd’hui transformée en plantations de bananes et de maïs.
Cette zone est l'une des trois visitées jeudi dans la matinée, dans la province de Mayabeque, par le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, accompagné du vice-Premier ministre et du ministre de l'Économie et de la Planification, Alejandro Gil Fernandez, du ministre de l'Agriculture, Ydael Pérez Brito, de la Première secrétaire du Comité provincial du Parti à Mayabeque, Yanina de la Nuez Aclich, du gouverneure de cette province, Tamara Valido Benítez, et d'autres dirigeants.
« Des champs de cultures, c'est le meilleur paysage que l'autoroute peut nous offrir de part et d'autre », a signalé le chef de l'État lors de sa visite dans l'une des zones qui font partie du grand pôle productif de la province de Mayabeque. Le meilleur paysage, a-t-il ajouté, « c'est celui où l'on longe l'autoroute et où l'on voit des champs de culture des deux côtés de la route ; (...) ce paysage reflète une image de prospérité, de développement ».
La première étape de la visite a été une zone appartenant à la municipalité de San Nicolas de Bari, où le producteur Osvaldo Fuentes a expliqué au président Diaz-Canel que la ferme dans laquelle il travaille a commencé à s’organiser il y a un peu plus d'un an. Tout a dû être défriché, la terre a été dépouillée de sa végétation sauvage pour laisser la place à des plantations de bananes et de maïs. Les résultats sont palpables, s’est félicité le cultivateur
« Nous vendons nos produits, entre autres, aux centres de réception », a expliqué Osvaldo Fuentes aux journalistes. Et d’ajouter : « Nous sommes très satisfaits de notre production. Nous vendons aux entreprises, aux particuliers ; nous avons déjà mis en place un enchaînement productif et nous disposons de plusieurs points de vente qui profitent directement à la population. »
Lorsque les journalistes ont demandé à l'agriculteur, qui possède désormais son propre entrepôt de stockage de semences, quelle était la clé de son succès, il a répondu qu'il travaillait « matin et soir, sans relâche, en essayant toujours de faire mieux ».
« La terre est généreuse là où on est diligent », a souligné Osvaldo, avant d’insister sur l’importance la production alimentaire, qui est aujourd’hui une priorité pour Cuba. Il a signalé que, compte tenu des possibilités offertes par les 63 mesures récemment approuvées par les dirigeants du pays en matière d'agriculture, la chose à faire est de semer, planter et produire.
Le président Diaz-Canel a posé plusieurs questions au producteur : il voulait savoir combien de personnes travaillent dans la plantation et ce qu'il pensait des décisions qui ont été adoptées pour réorganiser l'économie cubaine. Osvaldo, avec la sincérité typique des hommes qui connaissent et travaillent la terre, a déclaré
« Je suis tout à fait d'accord avec ces mesures. À présent, il faut bien faire les choses, mettre les bouchées doubles pour faire avancer le pays. Il faudrait organiser une Table ronde télévisée pour faire passer ce message aux paysans et aux agriculteurs, surtout avec la politique d’ouverture économique qui permet de mieux valoriser la production agricole. »
Le deuxième lieu visité par le président, dans la municipalité de Nueva Paz, était la ferme appartenant à la Coopérative de crédits et de services (CCS) « Nelson Fernández », où la préparation de la terre a commencé en vue de planter du manioc et des patates douces. Et le bois extrait sera utilisé à des fins utiles, par exemple par des artisans locaux.
La Première secrétaire du Comité provincial du Parti à Mayabeque, Yanina de la Nuez, a expliqué au président qu'un programme de développement a été conçu des deux côtés de l'autoroute en plusieurs étapes, où il est prévu de cultiver plus de deux mille hectares.
La visite s'est achevée dans une zone, également dans la commune de Nueva Paz, destinée aux plantations de manioc, et où le président a demandé des précisions sur les voies et les destinations de la commercialisation, et les conditions de vie et le travail des travailleurs agricoles dans ce genre de coopérative.
La gouverneure Tamara Valido a souligné qu'il existe des personnes très motivées et désireuses de mettre la main à la pâte dès que la terre sera prête. « Lorsque nous avons commencé l'année, dit-elle, nous pensions que la main-d'œuvre agricole allait représenter un problème, il y a eu une réponse, il y a une motivation et les gens sont satisfaits ».
Au cours de sa visite, le président Diaz-Canel Bermudez a partagé une idée liée à notre souveraineté et à notre prospérité : « La terre nous appartient », a-t-il dit, avant de rappeler malgré le blocus, nous devons être capables de produire nos propres aliments ; ce qui est inacceptable, c'est une terre sous-exploitée ou improductive, d’où l'importance de placer cette ressource naturelle entre les mains de ceux qui savent la transformer en une véritable source de richesse. /Granma