El tiempo - Tutiempo.net

La politique pour l'agro-écologie: une contribution de la science

  • Published in Cuba
  • Hits: 528

seguridad alimentariaComment combiner l'agro-écologie avec le développement social ? Comment combiner l'introduction de nouvelles technologies, la modernité, au sein de l'agro-écologie ? Comment concevoir la mécanisation des processus agro-écologiques ? Telles étaient quelques-unes des questions abordées par l'ingénieur Fernando Funes Monzote, lors d'un nouvel échange du président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, avec un groupe de scientifiques et d'experts travaillant en vue de la souveraineté alimentaire et l'éducation nutritionnelle dans le pays.

 

Agronome et docteur en écologie de la production et conservation des ressources, après avoir consacré plus de 20 ans à la recherche et à l'enseignement, il a décidé de s'engager, en pratique, sur la voie de l'agro-écologie et, depuis 2011, il dirige le projet agro-écologique familial Finca Marta, un espace à travers lequel il contribue à la transformation du système agroalimentaire cubain à partir d'une expérience locale.

Ses connaissances ne sont pas seulement fondées sur des bases scientifiques, mais aussi pratiques. D'où l'importance des réflexions qu'il a partagées, au Palais de la Révolution, avec les participants à l'échange, à la suite de la présentation de la proposition de Politique d'agro-écologie à Cuba.

« L'agro-écologie, n'est pas en contradiction avec la mécanisation, ni avec l'utilisation des nouvelles pratiques et méthodes qui voient le jour, comme les systèmes plus efficaces d'utilisation de l'eau, mais elle est incompatible avec la mauvaise utilisation de la technologie, avec la dégradation de l'environnement et avec les risques qu'entraînent les nouvelles technologies, qui nous imposent de nouveaux défis pour la transformation du milieu rural », a souligné Funes Monzote

En tant que pilier fondamental pour son développement, elle tient compte, avant tout, de l'expérience traditionnelle des paysans, une source inépuisable de connaissances qui ne peut être ignorée dans le développement de notre agriculture, a-t-il ajouté. « La modernité nous apportera beaucoup de choses, mais pas la capacité et la résilience de l'agriculteur, démontrées au fil des ans ».

UNE POLITIQUE POUR L'AVENIR DE LA NATION

Ceci dit, la manière précise de parvenir à mettre en place une politique d'agro-écologie à Cuba avait été l'une des principales questions abordées il y a neuf mois, lorsque des spécialistes et des scientifiques du secteur avaient été convoqués pour la première fois dans ce type de réunion au Palais de la Révolution, afin de trouver des réponses de la science et de l'innovation aux problèmes de l'agriculture dans la production alimentaire.

Lors de la rencontre avec les participants, le président de la République avait reconnu que le document présenté lors de cette journée fructueuse était le résultat de cette première rencontre. « Avec ce système de travail, nous donnons une continuité aux propositions et aucun élément n'est laissé de côté », avait-t-il souligné.

« Il s'agit d'une contribution importante, car c'est l'un des moyens, bien que ce ne soit pas le seul, par lequel nous pouvons atteindre un stade supérieur dans la production alimentaire pour notre population », avait souligné le chef de l'État lors de l'échange qui était dirigé par la vice-Première ministre Inés María Chapman Waugh.

Bien que la proposition doive encore être soumise à un large processus de débat au sein du secteur, Diaz-Canel a salué le travail accompli pour parvenir à cette première version, orientée, entre autres, vers l'innovation au sein de l'agro-écologie, une manière de contribuer également à la résolution du problème complexe de la production alimentaire à Cuba.

Selon le Dr Giraldo Martin Martin, de la Station expérimentale des pâturages et des fourrages Indio Hatuey, l'un des principaux objectifs de cette proposition de politique est de contribuer à la promotion d'une agriculture durable en harmonie avec l'environnement.

Le travail agro-écologique n'est pas nouveau à Cuba, a-t-il dit, c'est un domaine dans lequel des actions se sont consolidées de longue date pour répondre au problème de l'accès aux intrants qui sont importants pour la production agricole.

Le premier pas significatif dans cette direction, a-t-il rappelé, fut une initiative du commandant en chef Fidel Castro Ruz, qui a encouragé le développement de programmes biologiques et d’engrais biologiques, et d'autres comme le programme d'agriculture urbaine, suburbaine et familiale, qui a été directement conduit par le général d'armée Raul Castro Ruz.

Quatre points stratégiques ont été privilégiés dans le Plan national de souveraineté alimentaire en termes d'agro-écologie : réduire la dépendance à l'égard des importations et des intrants ; garantir la qualité et la sécurité et réduire les pertes et le gaspillage d’aliments ; consolider les systèmes alimentaires territoriaux ; et mobiliser les systèmes éducatifs, culturels et de communication pour renforcer l'éducation nutritionnelle.

Un document caractérisé par sa profondeur, en phase avec « l'époque que nous vivons », donne vie à cette proposition politique qui, selon le docteur en sciences Sergio Rodriguez Morales, directeur général de l'Institut de recherche sur les denrées tropicales, est d'une valeur inestimable.

Lors de la présentation du rapport sur le texte, il a souligné, entre autres, la pertinence d'y inclure la nécessité d’un enchaînement entre les alternatives et technologies existantes pour la production alimentaire, avec une approche agro-écologique et durable, sans nuire à l'environnement.

Si bien es importante reconocer los resultados alcanzados con el uso de la agroecología como alternativa tecnológica, puntualizó, debe quedar claramente definida su convivencia con alternativas convencionales de producción, cada una adecuada a los diferentes escenarios productivos y ecosistemas existentes en el país.

EXPLOITATIONS AGRICOLES PRATIQUANT L'AGROÉCOLOGIE

Un dialogue approfondi s'est engagé pendant près de deux heures sur les meilleures méthodes d'agriculture, les avantages de cette technologie pour la production alimentaire, l'utilisation des sols, l'urgence d'accroître la culture agro-écologique dans la société cubaine et bien d'autres questions.

Fernando Donis Infante, un producteur de la province de Matanzas, a partagé l'expérience de son exploitation Cayo Piedra, dont les sols ont été consacrés pendant plus de 50 ans à la culture de la canne à sucre. Cette pratique a entraîné l'existence de terres totalement dégradées, dont la productivité était très faible lorsqu'on a commencé à y planter des cultures variées.

« Pour changer cette réalité, l'agro-écologie était essentielle, et nous avons beaucoup appris dans ce domaine. Aujourd'hui, les résultats sont impressionnants, sans aucune utilisation de produits chimiques », a-t-il déclaré.

Il ne s'agit pas d'une agriculture de subsistance, a-t-il souligné, « mais d'une agriculture à fort potentiel productif, à partir de laquelle nous pouvons obtenir des rendements élevés, améliorer nos sols et approvisionner le pays en nourriture ».

À la ferme La Luisa, située à Batabano, dans la province de Mayabeque, où il y a quelques années il n'y avait que des sols pierreux, Pedro Romero Estévez dispose aujourd'hui de sols productifs qu'il a mieux conditionnés grâce aux connaissances issues de ses liens avec plusieurs centres scientifiques.

L'un des principaux défis à relever aujourd'hui consiste à convaincre les producteurs que, grâce aux techniques agro-écologiques, il est possible de produire des aliments à Cuba. Cette exploitation en est un exemple.

La stratégie, nécessairement, est de continuer à pratiquer l'agro-écologie dans notre pays, a-t-il affirmé.

À ce propos, le Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, a signalé que ces pratiques doivent être considérées comme quelque chose de « super nécessaire », qui servira à soutenir la production alimentaire, et la souveraineté alimentaire que nous défendons, pour ce qu'elle implique sur le plan économique et social pour le pays.

Réussir à mettre en pratique les idées et les actions qui ont été définies dans le cadre de la proposition de politique d'agro-écologie à Cuba est l'un des grands défis que ce document nous lance désormais.

Comme l'a indiqué Fernando Funes Monzote au cours de la réunion, l'objectif principal est de s'assurer que ce qui est conçu contribue réellement au bien-être du pays, de la population cubaine et, en général, au développement de notre système agricole.

Agir à partir de la science est également un défi pour l'agro-écologie à Cuba. /Granma