Aucun symptôme de changement de la politique éstasunienne à l'égard de Cuba

Ernesto Dominguez, chercheur au Centre d’études hémisphériques et étasuniennes de La Havane, a souligné ce vendredi que la réouverture de certains services consulaires à l'ambassade des États-Unis à Cuba ne représente pas le symptôme d'un changement de la politique nord-américaine à l'égard de Cuba.

Dans des déclarations à l’agence Prensa Latina, Ernesto Domínguez a signalé qu'il s'agit d'une mesure sans coût pour Washington à l'approche des élections législatives.

«D'une part, les agences nord-américaines s’accordent sur le fait qu’il n’y a pas eu de prétendu attaque acoustique contre les diplomates des États-Unis en poste à La Havane», a-t-il souligné.

Pour le rappel, en 2017, l’administration Trump a avancé ce faux argument comme prétexte pour réduire au minimum le personnel de l’ambassade et pour frapper Cuba de 243 sanctions supplémentaires au blocus en vigueur officiellement depuis février 1962.

Pourtant, fait remarquer l’analyste cubain, l’administration Biden n’a pas reconnu l’invalidité de cette théorie parce qu'il y a des intérêts politiques derrière.

Selon l'expert, un autre élément à prendre en compte est la pression exercée par les Cubano-américains qui demandent à rendre le flux migratoire viable.

En ce qui concerne Cuba, a-t-il souligné, la politique d'État de cette nation a une très longue histoire liée à l'idée de maintenir ou de reprendre le contrôle de l'île sur la base de critères géopolitiques. /RHC